Jean Sébastien Ruyer - Macrobiotic Diet
Vidéo

Depuis une dizaine d'année je mène un projet qui se présente comme une série d'objets édités, présentée comme un ouvrage en plusieurs volumes numérotés sur un même sujet, le catch. Son titre est une expression anglaise signifiant "attrape comme tu peux" et source du mot catch en français. Le catch, lutte où les participants exécutent toutes les prises, est surtout un spectacle sportif populaire, préparé, simulé avec une mise en scène excessive proche du drame, vision exagérée du monde, il est synonyme d'une réalité
sociale et montre à la fois la justice et l'injustice. C'est cet univers imaginaire, et pourtant bien réel, que j’utilise pour me créer un graphisme de lutte fictive. Il y a réappropriation pour la création d'un univers où "tout est catch".

Armand Behar - Image-boussole d'une civilisation souterraine
vidéo, 2010

"Image-boussole d'une civilisation souterraine" est un film sur le monde imaginaire auquel Armand Behar fait référence dans ses installations "plate forme", interventions in-situ, photographies ou sculptures. Dans ses dernières expositions les indices distillés ont permis de découvrir que le monde auquel l'artiste fait référence est constitué d'une

presqu'île qui concentre toutes les variétés de natures mais aussi une presqu'île où l'architecture est moderne et les lieux administratifs bondés. Dans cette vidéo nous circulons à vitesse constante autour de la presqu'île qui abrite un espace public souterrain, un couloir sans fin, infini, où une foule de gens se déplacent et regardent des écrans qui diffusent des images de la presqu'île...

Annelise Ragno
Création pour l’exposition

Annelise Ragno est vidéaste. Son projet artistique interroge le corps, son image et sa physicalité, et au-delà encore, le regard. Il s’affranchit des représentations normées et des perceptions rationnelles pour s’intéresser à un corps libéré de son image : recherche qui crée l’opportunité d’un renouvellement du regard comme expérience sensible du rapport à l’autre. Pour cela, Annelise Ragno filme le corps en mouvement, dans la répétition des gestes, car c’est paradoxalement là, porté par l’énergie de l’effort, qu’il semble à même de se défaire de l’intention. Puis elle confronte ce mouvement à celui de l’image. Et de construction en déconstruction, elle en défait les formes, exacerbe sa mécanique, annule l’espace de la gravité. Il en résulte un face à face avec un corps incohérent et mystérieux, un drôle d’animal offert à la fraîcheur amusée du regard autant qu’à une certaine délectation érotique. Olivier Grasser