La Machine à vapeur est le fruit d’un travail collectif. Un outil fabriqué sur mesure pour la réalisation d’une oeuvre qui devient à son tour une pièce pensée et conçue ensemble, pour une exposition à la galerie Aperto.

Nous avons tout d’abord conçu « La Machine à vapeur » comme un outil de travail permettant de cintrer le bois nécessaire à la réalisation des pièces que Bernhard Rüdiger présentera à la Galerie de l’École des Beaux-Arts de Montpellier. Elle se présente comme un immense four aux dimensions des lattes de bois des oeuvres et sa construction comprend un foyer et une cheminée. Cette machine, dont la fonction et la forme sont totalement utilitaires, est devenue une forme autonome qui nous a progressivement intéressés. La construire a été notre premier acte collectif. Puis nous avons pensé que sa constitution recouvrait un enjeu plus vaste : celui de la transmission.

Ainsi, nous avons trouvé juste de faire l’analogie entre la transmission du savoir – que Bernhard nous a proposée au cours de toutes les semaines de travail à ses côtés – et la transmission de la vapeur qui se doit de poursuivre sa route. Nous avons alors décidé de reprendre à notre compte cette machine, d’en travailler les jonctions, les articulations pour en faire une installation qui évoquera le passage, la transition (passerelle/connecteur) et la construction en commun*. Notre règle du jeu a là aussi été la transmission. Nous remercions B. Rüdiger d’avoir mis le partage au centre de ce projet et d’avoir rompu pour un temps ce rapport « grand/petits ».
 

* Chacun de nous a la liberté de créer sa propre jonction étanche entre deux tubes de bois et de permettre le passage de la vapeur.