11h42.
Là où le sol déborde, le pilier projette son ombre, un cadran solaire immobile.
Aux murs, des paysages troubles.
Des motifs se distinguent à travers des superpositions de couleurs, d’autres par des jeux de transparence.
D’autres encore grésillent point par point : rouges, verts, bleus.
Et une empreinte, tel un fantôme.
Les gestes répétitifs, les recouvrements successifs révèlent une temporalité du faire et mesurent le temps.
Les surfaces - opaques, translucides, millimétrées - sont recouvertes jusqu’à leurs limites.
Elles sont des écrans, des fenêtres, des fragments, des mesures de l’espace.
Elles oscillent entre la représentation du paysage et sa perception,vers une abstraction des formes pour rentrer dans la matière, dans la couleur, dans la trame.
Les dessins et la peinture in-situ dialoguent ensemble et suggèrent des bribes de récits, des énigmes.
Des impressions du passé dans un temps présent.
Lina Jabbour - 2016