L’exposition réunit sept oeuvres conçues et réalisées sous l’angle de la scénarisation du suspens, de la mise en scène des ressorts dramatiques ou triviaux d’une situation. Pour certains (Nicolas Boone, Armand Behar) ce sont de véritables entreprises filmiques qui sont mises en place alors que d’autres (Thomas Léon, Corine Stübi) s’attachent à créer des situations spécifiques ou des séquences particulièrement propices à la mise en oeuvre d’une action, qui elle, reste à imaginer. Vincent Ducarne, quant à lui, réalisera un film au cours de la soirée du vernissage à partir de la mise en place d'un dispositif qui impliquera les visiteurs de l'exposition et une invitée très particulière. La question posée alors peut se résumer en ces termes : Que ce passe-t-il si l’intrigue est celle de notre vie?

Nicolas Boone - PUBBALL, Vidéo.

BUP est la grande marque qui gouverne le monde et épuise tout ce qui peut nuire à son pouvoir. BUP agit par invasion de slogans et d’actions publicitaires. BUP promet à ceux qui cherchent des solutions de vie, et BUP finit toujours par en donner (…) Le tournage est comme une performance. C’est là que je veux construire mon entreprise d’imitation du cinéma. Au début, mes films n’étaient que des tournages. Dans BUP, le off du tournage n’est plus présent à l’image, mais le tournage reste performance, force explosive, là où le film s’élabore. Travailler vite, travailler avec les contraintes économiques, le tournage comme une bousculade totale. Mon écriture évolue à travers mon expérience, mais elle reste brute.